Pour moi, La période entre noël et le jour de l’an est comme un vendredi interminable.
Je sens que quelque chose de spécial et excitant est en train de se passer, mais je suis encore au boulot, avec une sensation indéfinissable, entre la fête et l’ennui.
Les gens tournent comme des fourmis affolées sur leur tas de brindilles.
Les jours ont inversé leur cycle, minute par minute ils agrandissent leur part de lumière.
Rien n’est encore visible !
Le froid, les bourrasques, le givre, continuent à mordre la nature impassible, qui résiste en silence.
Elle ploie, elle craque, elle tremble.
Quelques feuilles sèches et recroquevillées sur elles même refusent de se détacher, comme les croyances et les souvenirs d’une autre saison.
On voit mieux le réseau complexe des branches et des rameaux, tracés à l’encre de chine sur le ciel gris.
Les broussailles s’enchevêtrent en pelotes emmêlées les unes aux autres.
Le souffle transperce tout et visite chaque interstice de son œil glacé.
Les bourgeons semblent morts.
J’avance dans cet univers désolé à la recherche d’une trace.
A mon approche, une nuée de moineaux s’échappent bruyamment de sous les tuiles du poulailler. Ils partagent la mangeoire des gros volatils, indulgents, qui les accepte, quelques pas derrière eux.
Je passe sous le mimosa qui me caresse avec ses petites boules vert tendre, serrée les unes aux autres et déjà prêtes à l’éclosion.
Un merle noir gratte dans les feuilles, sous les lauriers roses.
Tout n’est donc pas terminé, chacun poursuit son cycle malgré le froid. Dans les profondeurs le printemps se prépare.
Nos corps aussi sont visités par les tempêtes, on se ratatine, on grelotte, on déprime et parfois la fièvre nous accompagne.
On se débarrasse nous aussi, on abandonne, par force, on lâche prise.
Même si rien ne transparaît, nos feuilles nouvelles se préparent. Elles puisent dans le terreau de nos erreurs, pour trouver leur force et leur beauté.
Qu’est ce qui couve à l’intérieur ?
Sommes-nous conscients de l’être nouveau que nous sommes à chaque instant ?
Allons nous répéter les mêmes frustrations ?
Sommes-nous prêts à assumer notre responsabilité ?
Quoi que nous décidions, nous changerons. Serons-nous des marionnettes inconscientes de leurs fils ?
Saurons nous voir, enfin, que le contexte n’est qu’un décor et qu’il n’est pas nous-même ?
Sachons révéler ce qui bout tout au fond .
Qu’allons-nous en faire ?
Est que quelque chose peut changer ?
Est qu’on en a envie ?
Je vous offre une méditation de l’hiver, si vous désirez entrer dans cette profondeur.
C’est mon cadeau, ma contribution.
je vous offre ce qui coule dans mon propre cœur, je m’offre à vous.
Faites-moi vous aussi le cadeau de votre commentaire, votre pensée sur l’hiver, la conscience de votre responsabilité.